Face au succès des deux premières éditions, et dans la lignée des grandes consultations d’urbanisme et d’architecture qui façonnent le nouveau visage du paysage métropolitain, une troisième édition du concours “Inventons la Métropole du Grand Paris” vient d’être lancée. Avec pour ambition affichée de favoriser le rééquilibrage entre les territoires et l’attractivité économique, et d’incarner la transition écologique à travers des projets plus durables et résilients.
Inventons la Métropole du Grand Paris (IMGP) lance la troisième version de son appel à projets urbains innovants. Une nouvelle mouture qui intervient à l’issue d’un an de crise sanitaire et économique et qui, si elle s’inscrit directement dans la continuité des deux précédents concours, entend cette fois-ci mettre pleinement en lumière le contexte de relance économique. Le 17 mars dernier, la Métropole signait en effet un Contrat de Relance et de Transition Écologique (CRTE) avec l’État et s’engageait alors sur une feuille de route commune. Aussi, la troisième édition de ce concours d’architecture et d’urbanisme, -organisée en lien avec l’État, la Société du Grand Paris, la Banque des Territoires et la Foncière de Transformation Immobilière d’Action Logement -, sera résolument orientée vers l’économie.
Le nouveau cahier des charges retenu prévoit avant tout de faire la part belle à des projets de reconversion et de mutation du bâti existant. Tout d’abord celle de bureaux en logements, en réponse immédiate à l’avènement du télétravail lié à la crise sanitaire, qui pose la question du devenir des immeubles de bureaux et rebat considérablement les cartes dans la manière d’envisager nos modes de travail. La tâche est donc donnée d’identifier les nombreux fonciers bâtis (locaux commerciaux, logements, bâtiments tertiaires ou d’activités) vacants ou obsolètes, à valoriser. Autre aspect de mutation du bâti retenu par la consultation, l’aménagement de friches urbaines, qu’elles soient de nature commerciale, industrielle, qu’il s’agisse de sites militaires délaissés ou d’infrastructures ferroviaires ou routières. Le but : réimplanter de l’activité productive en zone dense pour y développer de nouveaux usages. Enfin, IMGP 3 prévoit également d’aménager les quartiers de gare et de développer le foncier situé autour des gares existantes ou futures, notamment celles du Grand Paris Express.
Ce renouvellement urbain est adossé à des objectifs précis, qui visent à augmenter sensiblement la production de logements tout en les rééquilibrant entre les territoires métropolitains et à accélérer la transition énergétique en luttant contre l’artificialisation des sols. De quoi favoriser la mixité programmatique et fonctionnelle d’une métropole qui, à l’aune de la crise, doit rivaliser d’innovation et de résilience pour continuer à faire valoir son attractivité.