Interdiction des véhicules Crit’Air 4 à partir du premier juin de cette année, mise en place de la vidéo-verbalisation dès la fin 2021… Les propriétaires de véhicules ne possédant pas la bonne étiquette Crit’air vont devoir s’adapter aux nouvelles règles de la zone à faibles émissions.
En 2019, Airparif, l’Association Agréée pour la Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) en Île-de-France, a évalué à 400 000 les métropolitains respirant un air très pollué dépassant la valeur limite annuelle en dioxyde d’azote (NO2). L’agence Santé Publique France estime quant à elle que 6 600 décès prématurés par an pourraient être évités sur le territoire de la Métropole.
La Métropole du Grand Paris a validé une stratégie avec le Plan Climat Air Énergie Métropolitain adopté définitivement par le Conseil métropolitain du 12 novembre 2018. La reconquête de la qualité de l’air y figure parmi les priorités. Pour y parvenir, la mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE) métropolitaine a été évaluée dans le cadre du Plan de Protection de l’Atmosphère Île-de-France comme ayant l’impact le plus important, avec des effets rapides sur l’amélioration de la qualité de l’air.
Cette mesure vise à accélérer l’élimination progressive des véhicules les plus polluants, en s’appuyant sur le dispositif d’aides financières déjà en vigueur et à développer. Elle participe à la politique métropolitaine en faveur des nouvelles mobilités et des mobilités propres, qui comprend aussi la marche, le vélo, etc. Et ses bénéfices s’étendent bien au-delà, en termes d’amélioration de la qualité de vie, d’attractivité du territoire et de réduction des nuisances sonores. D’autres actions sont par ailleurs engagées contre les autres sources de polluants.
La deuxième étape de la ZFE du Grand Paris est enclenchée
La démarche rentre actuellement dans sa deuxième phase, qui vise à renforcer la ZFE métropolitaine existante. A compter du premier juin 2021, les véhicules Crit’Air 4, 5 et non classés seront désormais interdits à l’intérieur du périmètre de l’autoroute A86, y compris sur le boulevard périphérique et dans les bois de Vincennes et de Boulogne.
En janvier dernier, Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué aux transports, avait annoncé pour la fin de l’année 2021 la mise en place de la vidéo-verbalisation dans le périmètre de l’A86. La zone couverte par la zone à faibles émissions du Grand Paris englobe 79 communes et 5,6 millions d’habitants.
Autre mesure récente, incitative cette fois : la mise en place d’un microcrédit par le gouvernement le 17 mars dernier, dans le cadre de France Relance. Cumulable avec le bonus écologique et la prime à la conversion, ce microcrédit est garanti par l’État à hauteur de 50 %. Il donne accès à un prêt allant jusqu’à 5 000 euros sur une durée de 5 ans.