Olvo, la coopérative de cyclo-logistique dont les livreurs sont salariés

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Coopérative de livraison à vélo cargo créée en 2015 par d’anciens livreurs, Olvo se définit comme un acteur logistique spécialisé dans la livraison du dernier kilomètre. La majorité de ses livreurs sont salariés, contrairement au reste du marché.

Spécialiste de la cyclo-logistique à Paris et sa banlieue, Olvo propose à ses clients des tournées multipoints, la ramasse et la dépose de colis urgents, la livraison en froid positif, le stockage tampon avant livraison, les livraisons puis les retours de consignes, la manutention chez les clients, etc.

Olvo permet aussi aux entreprises et aux particuliers de passer commande d’une course ponctuelle. Sans ouverture de compte, cette commande s’effectue et se règle entièrement en ligne. Chez Olvo, les livraisons sont réalisées à vélo cargo, un mode de transport propre qui permet d’éviter les pièges de la congestion urbaine et les problèmes de stationnement.

Contrairement au reste du marché, où les plateformes de type Uber Eats ou Deliveroo prédominent, et où de très nombreux auto-entrepreneurs sont employés, Olvo a fait le choix d’embaucher la quasi-intégralité de ses coursiers en CDI. Ils bénéficient ainsi d’une protection sociale, d’une mutuelle (payée à 100 % par la coopérative) et de tous les autres avantages liés au salariat.

Olvo ayant adopté le statut de société coopérative, les coursiers salariés (ils sont une vingtaine) ont aussi le statut de sociétaire. Cela signifie qu’ils disposent tous de pouvoirs de décision identiques au sein de la structure. Ils prennent ensemble les décisions importantes pour la coopérative. En parallèle de ces livreurs salariés, d’autres livreurs (une dizaine), qui effectuent des courses plus ponctuellement, ont le statut d’auto-entrepreneur.

Réunion d’équipe chez Olvo © Olvo

Dans le même esprit qu’Olvo, l’entreprise Just Eat vient d’annoncer vouloir salarier 4 500 livreurs en CDI en 2021. La plateforme déléguait jusqu’à présent la partie livraison aux restaurants (et à leurs livreurs salariés) ou à des coursiers auto-entrepreneurs. Elle souhaite désormais recruter ses propres livreurs en CDI. Même si la prise en charge du matériel est relativement faible et la flexibilité des horaires très forte, cette décision semble aller dans le sens de l’histoire.

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